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Le Figaro

Pour Jackie Chan, Hollywood est devenu le repère des « hommes d'affaires » et non plus des cinéastes

L'acteur aux multiples facettes, regrette l'époque où les réalisateurs tournaient des films par amour du septième art et non pour des raisons pécuniaires. « Les vieux films sont meilleurs que ceux que nous avons aujourd'hui. » Actuellement à l'affiche du sixième volet de Karate Kid : Legends, Jackie Chan en a profité pour revenir sur ses débuts et son expérience avec l'industrie cinématographique qu'il fréquente depuis les années 1970. L'acteur, aujourd'hui âgé de 71 ans, a assisté à beaucoup d'évolution dans le monde du cinéma, la première concernant les méthodes de travail des studios. L'époque où les réalisateurs tournaient des films par amour du septième art semble bien révolue, explique le spécialiste en arts martiaux lors d'une conférence de presse au festival de Locarno en Suisse, à laquelle ont assisté des médias anglo-saxons dont Deadline . Les questions financières ont remplacé la passion de la création. « Aujourd'hui, la plupart des grands studios ne sont pas entourés de cinéastes. Ils sont remplis d'hommes d'affaires qui ne pensent qu'à une seule chose : comment je peux récupérer les 40 millions de dollars que j'ai investis », explique-t-il. « Il est très difficile de faire de bons films maintenant », assure Jackie Chan. Raison pour laquelle l'acteur révèle s'être progressivement retiré des grosses productions hollywoodiennes au début des années 2000. Selon lui, les scénarios étaient « trop mauvais » et ne lui permettaient pas de se connecter avec le public américain. Publicité La boule à facette Jackie Chan Depuis son arrivée à Hollywood, Jackie Chan s'est toujours montré très sélectif et investi dans ses rôles. Il se rappelle notamment avoir passé plusieurs heures pour apprendre ses répliques et s'immerger au mieux dans ses personnages. Le héros de Rush Hour n'est pas uniquement intéressé par le jeu d'acteur. Il raconte avoir tenu à comprendre le fonctionnement des plateaux de tournage, qu'il s'agisse du métier d'ingénieur son, de cadreur ou encore de cascadeur. Des compétences pour lesquelles l'acteur se dit très fier. Il plaisante même en affirmant être un des seuls cinéastes asiatiques à maîtriser ce panel de qualifications. « Dans toute l'Asie, seuls deux réalisateurs peuvent tout faire : l'écriture, la mise en scène, le jeu d'acteur, la coordination des cascades, les cascades et le montage. Seulement deux. L'un est Sammo Hung, l'autre est Jackie Chan. Et encore, je suis meilleur car je sais chanter. »